REYNERS Georges - Sdt - Mat 13547

1er Bataillon - C Coy - 1 Pl

 

Soldat Georges Reyners
1er Bataillon - Compagnie C - 1er Peloton
Matricule : 13547 

Témoignage de sa fille Reyners Marlène et de son petit-fils Nicolas Bucci-Reyners.

 

 

Mon papa naît à Awans (Bierset), le 15 juillet 1924. Jeune, il  se passionne  pour la natation et le cyclisme. Un professionnel le repère et veut le prendre sous son aile pour en faire, qui sait, un champion !

A l'époque, ce n'est pas un métier car il faut travailler. Il commence donc sa vie sur les docks à 14 ans.

Mais la guerre à nos portes, mon papa décide de s'engager volontairement en tant que résistant armé, dans l'armée secrète. Il servira dans le Groupe IV de l'AS jusqu'à la libération du pays.

Mais la guerre n'est pas finie !

Aussi, il s'engage en novemebre 1944 comme volontaire de guerre et sera affecté au 1er Bataillon de la 1ère Brigade d'Infanterie Libération dite BRIGADE PIRON. Débute alors son instruction à Tamise (Temse).

Le commandant du 1er Bataillon est alors le Major Janssens. le commandant de la compagnie C est le Capitaine Materne

Je n'en sais guère plus car j'ai perdu mon papa, jeune. Ce ne sont que des bribes de récits, que j'ai retenues et regroupées, d'après des photos retrouvées.

Mon papa a reçu un éclat d'obus à une jambe, à Bourg-Léopold, lors de manoeuvres et a été transporté à l'hôpital britannique de Hasselt (sans certitude), pour y être soigné. Voici le témoignage du Major Janssens

 

Il a participé à la Campagne de Hollande et a reçu également une rafale de mitraillette dans le dos. Son ceinturon, le sauva.

Après la guerre, il a obtenu la médaille du Volontaire de Guerre, la médaille Commémorative 1940-1945 avec sabres croisés et la médaille de la résistance .

Il a repris des études et a obtenu son diplôme de détective privé, tout en poursuivant des études d'aéronautique.

Il a également obtenu son brevet de secouriste, a pratiqué les arts martiaux ( Judo et Aikido) et ce, jusqu'à la 6ème Dan.

Il a continué à enchaîner divers métiers, notamment à la Fabrique Nationale d'Armes ( FN) de Herstal, à la Beurrerie Légia et à Englebert Verviers  pour finalement travailler à Ougrée Marihaye, jusqu'à la fin de sa vie.

 

A Ougrée Marihaye, il était garde et avait repris des études pour être professeur de français

 

Il allait être diplômé en tant que professeur de français, quand le destin s'en est mêlé, le 06 avril 1970, lorsque mon papa a été foudroyé par un infarctus, en ramenant un collègue d'usine, après leur service.

Il est décédé à 46 ans, laissant derrière lui une veuve, ma maman, qui ne s'en est jamais remise, tant il était bon et aimant envers elle et moi-même.

Il a été pour moi et est toujours, le plus merveilleux des papa(s), mon héros et le premier homme de ma vie.

 

Par ce témoignage, nous voulions mon fils et moi-même, lui rendre un dernier hommage et  le faire revivre un peu dans les mémoires.

 

Nous sommes certains, que  là où il repose, c'est cela qu'il aurait voulu, un simple témoignage pour lui et ses compagnons de la Brigade Piron.